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2024 sera-t-elle l’année de baisse des taux d’intérêts?

Conditionnée par une politique de la Banque Centrale Européenne, particulièrement attentive à l’inflation actuellement en place, la décision d’une baisse des taux d’intérêts par les banques de détails est particulièrement scrutée par l’ensemble des acteurs économiques. 

Mais cela peut-il réellement arriver à court terme ? La décision du jeudi 26 octobre de la BCE de maintenir ses taux directeurs en l’état, marque la fin d’une période de hausse brutale, engagée en mars 2022 (10 hausses consécutives de -0,5% à 4% ). 

Les taux seraient donc désormais stabilisés à un niveau élevé dans l’attente que ce nouveau régime monétaire donne tous ses effets et que l’inflation se normalise. Cela peut prendre du temps…

Qu’en sera-t-il des taux de prêts immobiliers distribués par les banques de détails ? Verra-t-on une baisse des taux ?

La rentabilité de l’activité de prêt immobilier

Gardons à l’esprit que les banques rentabilisent l’activité de prêt grâce à la marge d’intermédiation, soit, pour faire très simple, l’écart entre leurs taux de financement de liquidités et le taux de prêt de ces mêmes liquidités. 

Ce coût initial de financement dépend quasi-directement des taux directeurs de la Banque Centrale Européenne. 

Doit-on le rappeler, le taux d’usure, mesure réglementaire et spécifiquement française, est un plafond contraignant de correction des taux de distribution. Donc en situation d’augmentation brutale des taux directeurs de la BCE, les banques ne peuvent corriger leurs propres taux de distribution qu’avec un boulet au pied pour courir le 110 mètres haies.  

Donc sans baisse des taux directeurs de la BCE et avec ce plafond contraignant qu’est le taux d’usure, la profitabilité pour les banques de l’activité de prêt risque de ne pas être au rendez-vous avant longtemps.

Le problème de la valeur de l’immobilier

Certains en rêvent, l’appellent de leur voeux.

Au delà d’être un facteur de décision pour les acquéreurs, tout autant que les vendeurs, une baisse générale de la valeur de l’immobilier impactera tout autant les politiques commerciales des banques. 

Par quel biais ? Le ratio hypothécaire.

A savoir le volume d’argent prêté jusqu’ici, en comparaison de la valeur à l’instant T des actifs immobiliers acquis grâce à ces emprunts. On peut l’avoir oublié, mais il y a 4 ans à peine, on prêtait encore « à 110%, sans apport ». A savoir que le montant de l’emprunt couvrait la valeur de l’acquisition (à un prix du mètre carré au plus haut de son histoire) mais également tous les frais annexes. Ces 10% supplémentaires ont-ils été amortis sur les 4 ou 5 dernières années ? Non.

Combien de temps mettrait-on à amortir les 20 ou 30% de baissée valeur que pourrait subir le marché immobilier ? Amis statisticiens, à vos crayons…

Vous me direz que cela fait près de 10 ans que l’emprunt immobilier n’a plus de garantie réelle (hypothèque, Privilège de Prêteur de Deniers…) permettant la saisie du bien en cas de non-paiement des échéances, que les banques passent par un système d’organismes de caution mutuelle. Oui. Mais ces cautions mutuelles (Crédit Logement, CAMCA, CASDEN …) n’envisagent-elles pas des prises de garanties hypothécaires décidées par un juge, pour de la saisie de bien immobilier et de la revente aux enchères, en cas de non-remboursement du prêt ? Comment feront-elles face en cas d’effondrement de la valeur pour maintenir leurs bilans ?

Aussi, une chute des valeurs immobilières serait une bonne nouvelle pour les acquéreurs mais potentiellement une catastrophe pour les banques.

Nos prévisions sur 2024

Les banques vont encore augmenter leurs taux d’intérêts pour consolider leurs marges et maintenir un certain volume de distribution pour ne pas déstructurer plus qu’il ne l’a été le marché immobilier (pouvant mettre en péril tout leurs encours actuels). Elles seront cependant d’autant plus attentives aux profils des clients et à leurs projets pour ne pas gonfler le facteur risque. Nous risquons donc une nouvelle année à faible volume de crédits immobiliers distribué et à taux élevés.

L’investissement locatif tel qu’on l’a connu sur les 5 dernières années va-t-il repartir ? C’est peu probable. Fini l’illusion de s’enrichir avec l’argent des autres ! Quoique les rêveurs existeront toujours …

Des chiffres sont  plus parlants que des mots ? Disons des taux sur 25 ans tutoyant les 5,5 à 6% sur du prêt immobilier classique (6,5% pour du regroupement de crédits). 

2024 ne sera donc pas une année de baisse des taux, mais une année tampon, permettant de stabiliser la situation, de consolider les marges, sans baisse des taux. 2025 elle, devrait être une année de reprise de la distribution dans une optique de développement dans un environnement de concurrence.

Sauf nouvelle problématique géopolitique bien sûr …

Mais que devons nous faire dans cet intervalle, nous professionnels liés au marché de l’immobilier ? S’adapter bien sûr, être résilient, admettre que le risque est inhérent à la rentabilité, que l’opportunité ne se concrétise qu’avec l’aide d’experts

baisse des taux
23 – Le PTZ est sauvé, mort au PTZ

Le Prêt à Taux Zéro (PTZ) est sauvé, mort au PTZ

Le Prêt à Taux Zéro (PTZ) revient-il en force pour sauver un marché français de l’immobilier en pleine crise ?

Le 18 octobre, Bruno Le Maire nous présente une réforme qui se veut « accompagnant mieux les primo-accédants ». 

Les réseaux sociaux professionnels s’échauffent, le nombre d’articles vantant une reprise en main de la problématique réelle de construction de logements par le gouvernement explosent ! Poussez-vous, la cavalerie débarque !

Mais n’est-ce pas un simple effet de manche, pour calmer la masse …?

Penchons-nous sur les chiffres (ils mentent moins que les hommes, dit-on):

Quel est le mécanisme réel du PTZ entre les banques et l’Etat ?

Si le particulier et son projet immobilier rentrent dans une liste de critères d’éligibilité (Revenu Fiscal de Référence, localisation et typologie de projet, …), celui-ci se voit accorder une part de son financement à un taux d’intérêts de 0%. Un geste charitable des banques  pour soutenir l’Etat dans sa mission ? Que nenni. 

Ce dernier est tenu d’accorder aux banques un crédit d’impôt compensatoire de la charge d’intérêts non engendrée par la distribution de Prêts à Taux Zéro. 

On commence donc à percevoir la problématique, là où en 2016 les taux baissent pour atteindre 4 ans plus tard un plus bas historique, une remontée ferait automatiquement flamber la facture pour les finances publiques. 

Et bien que nous ayons tous eu les yeux rivés sur cette période désormais passée des taux d’intérêts proches de zéro, Bercy, dans sa sagesse centenaire de percepteur, avait vu le coup venir. La situation n’allait pas durer, les taux allaient remonter, le coût de cette aide publique aussi. 

Des chiffres peut être plus simples à lire:

  • En 2017, 13% des acquisitions immobilières bénéficieront de ce coup de pousse fiscal, soit 125 000 ménages. 
  • En 2022, on dépasse péniblement les 60 000 foyers. 
  • En 2024, les projections annoncent 40 000€ ménages…

Voilà le résultat concret des différentes réformes « à la marge » du PTZ au cours des dernières années (non indexation des plafonds de revenus sur la hausse, suppression de zones et de typologies de projet éligibles, …). 

N’oublions pas que la dernière volée de mesures restrictives du Prêt à Taux Zéro date du 5 juin 2023 (au revoir l’éligibilité de la construction de maisons individuelles…) !

Peut être vous demandez-vous donc quel est l’intérêt pour un Etat, que beaucoup jugent surendetté, de mettre à nouveau en avant un dispositif, dont les détracteurs l’accusent d’avoir favorisé la flambée des prix de l’immobilier tout en coutant au contribuable ? Juste pour information, en 2011, le coût pour les finances publiques était de l’ordre de 2,3 milliard d’euros. En 2016, il représentait 1,5 milliard d’euros. Une évaluation réalisée en 2019 par l’Inspection Générale des Finances évoque 1,2 milliard d’euros pour les PTZ octroyés sur toute l’année 2018… Des réformes et une période de taux bas qui n’aura donc pas réduit son coût…

Pourquoi donc en faire une annonce en pure novlangue positive ? Parce que tout est politique comme disait l’autre, et que, face à un marché du logement que l’on peut sincèrement considérer comme étant en crise, il est difficile pour le gouvernement de ne pas montrer une prise en considération de la situation. Mais ne nous y trompons pas, il ne s’agit que de détourner l’attention en masquant le vrai problème: une conjonction de deux facteurs:

  • des prix de l’immobilier n’ayant jamais été aussi hauts,
  • des banques n’ayant jamais trouvé aussi peu intéressant de prêter aux particuliers (taux fixes, contraintes réglementaires, quasi inédites dans le monde…).

Tout est perdu, sauve qui peut ? Non. 

Le marché se régule, l’Etat se désengage de dispositifs du passé, ça va prendre du temps, la notion de prime de risque va enfin reprendre du sens et les opportunités apparaîtront. Et le couple risque/opportunités s’évalue bien mieux avec l’appui d’un expert du financement

PTZ
22-La valeur de l’immobilier

La valeur de l’immobilier

L’immobilier n’a de valeur réelle que le jour où il est vendu ! Une phrase qui fait sens, mais dans une logique de développement de patrimoine, est-ce réellement le seul moment ? 

Et bien non !

Vendre son bien immobilier dans les semaines à venir, pour en dégager de la valeur, est-ce une bonne idée ? Au vu du marché actuel, certainement pas…

Un outil de développement de patrimoine par le crédit dont nous disposons en France et dont pourtant, nous nous servons très peu, c’est le prêt hypothécaire.

Avec des ratios de montant prêté pouvant atteindre 70% de la valeur du bien, je vous laisse imaginer la capacité de levée de capital pour des clients patrimoniaux. 

Le taux d’intérêt du prêt sera à 5% ? Oui, mais à taux fixe, avec une perspective potentielle de baisse de celui-ci dans les années à venir. Aussi vous fixez à la hausse la charge et dégagez immédiatement un capital dont il sera étonnant que vous n’en trouviez pas d’usage…

L’assurance emprunteur est facultative, donc non prise en compte dans le calcul du TAEG. Parlerons nous encore de problème de taux d’usure ?

Et le vrai sujet du développement de patrimoine n’est-il pas plutôt le temps que l’on perd à attendre « une meilleure opportunité » ?

Un coût de financement se compense toujours avec un gain (surtout quand on est bien conseillé). Les années perdues à tergiverser, elles, le sont pour de bon. 

Professionnels de l’investissement, vous craignez la réaction de vos clients face à cette possibilité ? Voilà pourquoi chez MEAFINANCES, la pédagogie est au coeur de nos rendez-vous. Comment en vouloir à un particulier de ne pas savoir se projeter au delà du prix ? N’est ce pas à nous de lui rappeler qu’une Porsche n’a de prix qu’au regard de ses performances et de son prestige. Et qu’elle est plus agréable à conduire et nous mènera plus loin, qu’entre les mains des autres …

Discutons en !

Immobilier
21 – Les prix de l’immobilier en baisse

Les prix de l’immobilier en baisse !

Ca y est les premiers chiffres tombent, baisse des prix de l’immobilier dans la majorité des communes françaises ! Certaines SCPI annoncent de facto une baisse de prix de leur part, voire un blocage des demandes de rachat des investisseurs … 

Ces baisses viennent nous rappeler le concept de « prime de risque ».

On ne le sait que trop bien, quand on veut le minimum de risque (la banque et l’Etat français peuvent tout aussi faire faillite), il faut investir en livret A ou en fonds en euros, et accepter d’avoir un placement peu rentable. On peut l’avoir déjà oublié, mais ces placements rapportaient à peine 1% il y a encore quelques mois. Et 3% de rendement n’est jamais que la moitié du taux d’inflation actuel …

L’immobilier n’a jamais été un placement sans risque ou à forte volatilité, et sa valeur a fluctué, en fonction de périodes particulières, à la hausse mais également à la baisse

Un placement qui rapporte plus de 4% lorsque les taux sont à moins de 1% est forcément un placement risqué.

«  Lorsque le taux sans risque passe de 1 à 3%, il est normal que les placements de rendement, comme les obligations mais aussi l’immobilier, subissent un ajustement de leur valeur, voire une correction. » nous rappelle Marc FIORENTINO, analyste chez BFM BUSINESS. 

Des règles de base mais qu’il est si confortable d’oublier en période d’aisance.

Et soyons sérieux, acquérir un bien immobilier en espérant une plus value à la revente à court terme, c’est ce qu’on appelle de la spéculation. Cette approche opportuniste n’a jamais correspondu à l’immense majorité des projets immobiliers des français. Tout autant qu’elle n’a jamais été une méthode sérieuse pour se constituer durablement un patrimoine. On n’achète pas un canapé, l’immobilier c’est pour du long terme !

Aussi, votre bien n’a de valeur réelle que le jour où vos objectifs patrimoniaux ou vos impératifs de vie impliquent de le vendre. 

Alors cessons de croire aux miracles, remettons les pieds sur Terre et travaillons à notre prospérité.

Le financement d’immobilier par le crédit, quelqu’en soit le taux d’intérêt (fixe soit dit en passant, luxe que le monde entier nous envie), est le seul moyen réel de s’enrichir sur le long terme. Les plus grandes fortunes de ce monde sont-elles locataires et sans immobilier dans leur portefeuille ?

Sauf que des projets d’investissement dans l’immobilier, qui plus est à crédit, impliquent de la réflexion, de la méthode et de la précision. Pas un simple: « je veux gagner de l’argent » ou un « c’est trop cher » !

On le dit, on le sait, en ce moment, le crédit est des plus complexes à obtenir, que ce soit pour acquérir un nouveau bien immobilier, ou pour l’acquéreur à qui vous souhaitez vendre le votre. Et en laissant un particulier agir seul face à un monde bancaire des plus réticents à prêter, l’échec de la transaction est assuré. Mais en se faisant accompagner par un professionnel du financement, disposant d’expertise, d’un réseau de contacts de qualité en banques et d’une vision quotidienne sur le marché et ses opportunités, vos chances se démultiplient !

Contrairement aux dernières années, un acquéreur finançable est en ce moment ce qu’il y a de plus rare, donc de plus précieux ! Ce rapport de force, inhérent à tout marché, immobilier ou non, n’est pas à négliger.

Votre temps est également précieux. Echouer dans un projet d’acquisition n’implique pas réellement de frais en France, encore un luxe des plus français ! Par contre, les mois perdus le sont définitivement ! Mettez toutes les chances de votre côté !

Alors parlons de vos projets, évaluons les opportunités, prenez votre décision avec toutes les clés !

immobilier
20 – French banks in difficulty

French banks in difficulty

In a world now dominated by elements of language, deciphering the real situation of a company is complex. But not impossible, relying in particular on the views of experts.

For almost a year, we, at MEAFINANCES, have realized the proven absence of willingness of French banks to lend for real estate, even for clients entering the famous HCSF criteria (use Google Translate !).

Let’s leave aside for a future article the impact on our economy that this will have in the short and medium term.

Let us instead analyze the reasons for this situation, based on the results published by French banks for the first half of 2023.

We see a drop in the Net Interest Margin, measuring the margin generated by a bank in its business of transforming savings into loans (theoretically yielding a higher rate). This margin suffered a drop of 18% at Société Générale, 25% for Banque Populaire and 34% for Caisses d’Épargne; a brutal phenomenon rarely seen in French banking history.

And if we focus on profitability, the figures speak for themselves: French banks recorded sharp declines in their operating results, ranging from -21% (Crédit Mutuel) to -52% (Société Générale).

Faced with this sudden phenomenon, french banks find it impossible to adjust their expenses proportionately, these being mainly made up of payroll and IT resources in place.

Fortunately for them, their cost of risk (i.e. losses or anticipation of losses on loans granted), although increasing in recent months, is extremely low.

Primary factors specific to the French market

French people don’t like risk, it’s well known, so accepting a variable rate loan…

By thus combining the phenomenon of a sudden increase in regulated savings rates (Livret A, LDD, LEP), financing costs on the inter-bank market, the ECB key rate and the mechanical cap on the interest rate ( fixed) of the credits granted (the usury rate, famous French specificity), this is how to create a market on which the purchase price of your raw material soars, but your sales are capped in price, with collections spread over very long terms (20 to 25 years on average). A situation to avoid for any company worthy of the name…

Yes, but here it is, credit is essential to our economy, banks must lend up to a certain volume to feed the machine… And this is how we end up with french banks in difficulty.

Banks in difficulty, but…

Solutions (to be debated of course) may exist:

  • Promote banking competition: why is the appearance of new players on the banking market so rare? Is the explanation only limited profitability? Is there not a blockage on the part of the public authorities, the only ones capable of distributing the precious key to banking approval? Conversely, doesn’t limiting the number of players protect us from sudden bankruptcies of too small players, as seen recently in the United States?
  • Eliminate the usury rate: initially put in place to protect individuals from abusive interest rates, does this still make sense in the age of online comparators and with real openness to competition, previously mentioned?
  • Isn’t it time to educate the French more seriously about finance, even about the essential notion of risk VS profitability? Is it really so dramatic to have a variable rate which can actually and occasionally imply an increase in the monthly payment and/or the amortization period of the loan?

Banks in difficulty, really?

Will the banks go out of business? It’s unlikely. They are among the best capitalized in the world, their solvency ratios often being among the best. Yes, but will they still want to distribute credit in the future in France, in a country culturally obsessed with regulations and calling on the State at the slightest jolt, and deeply closed to risk? Won’t they look for profitability elsewhere? Besides, haven’t they already started?

Isn’t it the best moment to call a mortgage expert that will provide you his network, experience and knowledge?

French banks in difficulty
19 – Des banques en difficulté

Des banques en difficulté

Dans un monde désormais dominé par les éléments de langage, décrypter la situation réelle d’une entreprise s’avère complexe. Mais pas impossible, en s’appuyant notamment sur le regard d’experts.

Depuis près d’un an, nous réalisons chez MEAFINANCES l’absence avérée de volonté des banques françaises de prêter pour de l’immobilier, même pour des clients entrants dans les fameux critères HCSF !

Laissons de côté pour un prochain article, l’impact sur notre économie que cela aura à court et moyen terme.

Analysons plutôt les raisons de cette situation et ce, en s’appuyant sur les résultats publiés par les banques françaises sur le 1er semestre 2023.

On y constate une baisse de la Marge Nette d’Intérêts, mesurant la marge générée par une banque dans son métier de transformation de l’épargne en crédits (rapportant théoriquement un taux supérieur). Cette marge subit une baisse de 18% à la Société Générale, de 25% pour la Banque Populaire et de 34% pour la Caisses d’Épargne ; un phénomène brutal rarement vu dans l’histoire bancaire française.

Et si on se concentre sur la rentabilité, les chiffres sont éloquents: les banques françaises enregistrent de forts reculs de leurs résultats d’exploitation, allant de -21% (Crédit Mutuel) à -52% (Société Générale).

Face à ce phénomène soudain, les banques en difficulté se voient dans l’impossibilité d’ajuster leurs charges en proportion, celles-ci étant principalement composées de la masse salariale et des moyens informatiques en place.

Heureusement pour elles, leur coût du risque (soit les pertes ou anticipation de pertes sur les crédits octroyés) bien qu’augmentant sur les derniers mois, s’avère extrêmement faible.

Des facteurs primordiaux spécifiques au marché français

Le français n’aime pas le risque, c’est bien connu, alors accepter un prêt à taux variable…

En conjuguant ainsi le phénomène de hausse brutale des taux réglementés d’épargne (Livret A, LDD, LEP), des coûts de financement sur le marché inter-bancaires, du taux directeur de la BCE et du plafonnement mécanique du taux d’intérêt (fixe) des crédits octroyés (le taux d’usure, fameuse spécificité française), voilà comment créer un marché sur lequel le prix d’achat de votre matière première flambe, mais vos ventes sont plafonnées en prix, avec des encaissements étalés sur de très longues durées (20 à 25 ans en moyenne). Soit une situation à fuir pour toute entreprise digne de ce nom …

Oui mais voilà, le crédit est essentiel à notre économie, les banques doivent prêter à hauteur d’un certain volume pour alimenter la machine… Et c’est ainsi que l’on se retrouve avec des banques en difficulté.

Des banques en difficulté, mais…

Des solutions (à débattre bien sûr) existent :

  • Favoriser la concurrence bancaire: pourquoi l’apparition de nouveaux acteurs sur le marché bancaire est-elle si rare ? L’explication est-elle seulement une rentabilité limitée ? N’y a-t-il pas un blocage des pouvoirs publics, seuls capables de distribuer le précieux sésame de l’agrément bancaire ? A contrario, la limitation du nombre d’acteurs ne nous protège-t-elle pas de faillites soudaines de trop petits acteurs, comme vues récemment aux Etats Unis ?
  • Supprimer le taux d’usure: initialement mis en place pour protéger le particulier face à des taux d’intérêts abusifs, celui-ci a-t-il encore un sens à l’heure des comparateurs en ligne et avec une réelle ouverture à la concurrence, précédemment citée ?
  • N’est-il pas temps d’éduquer plus sérieusement les français à la finance, voire à la notion essentielle de risque VS rentabilité ? Est-ce vraiment si dramatique d’avoir un taux variable qui peut effectivement et ponctuellement impliquer une augmentation de la mensualité et/ou de la durée d’amortissement du prêt ?

Des banques en difficulté, réellement ?

Les banques vont-elles mettre la clef sous la porte ? C’est peu probable. Elles font partie des mieux capitalisées au monde, leurs ratios de solvabilité étant bien souvent parmi les meilleurs. Oui mais auront-elles encore envie de distribuer du crédit à l’avenir en France, dans un pays culturellement obsédé par la règlementation et l’appel à l’Etat au moindre soubresaut, et profondément fermé au risque ? Ne vont-elles pas chercher de la rentabilité ailleurs ? D’ailleurs, n’ont-elles pas déjà commencé ?

Et n’est ce pas, maintenant plus que jamais, le meilleur moment de faire appel à un expert pour vous faire bénéficier de son réseau, de sa maîtrise des règles et de sa disponibilité ?

banques en difficulté
18 – Ce que fait un courtier

Ce que fait un courtier

Ce que nous ferons pour vous accompagner sur votre projet immobilier:

✅Déterminer votre capacité d’emprunt 

✅ Rassurer votre vendeur 

✅Monter votre dossier de prêt

✅ Solliciter les banques

✅Comparer les offres bancaires

✅Rassurer votre vendeur 

✅Comparer les ADI 

✅Assister avec vous au RDV banque 

✅Gérer la partie technique pré édition des offres 

✅Rassurer votre vendeur 

✅Relancer la banque pour l’édition des offres

✅ Controler vos offres

✅Vous expliquer vos offres

✅ Calculer le scrivener

✅Vous rappeler de les signer

✅ Les envoyer au notaire

✅Demander l’appel de fonds

✅Contrôle l’appel de fonds

✅Remplir la demande de déblocage 

✅Vous rappeler de virer votre apport

Ce que ne fera pas (ou très mal), votre conseiller bancaire:

⛔La même liste

Des questions ?

ce que fait un courtier
17 – L’évolution du volume de crédit en France

L’évolution du volume de crédit en France

Le volume de crédits immobiliers a connu une forte croissance en France entre 1990 et 2023. Le montant total des prêts accordés est passé de 100 milliards d’euros en 1990 à 600 milliards d’euros en 2020, soit une augmentation de 600 %. Une décrue a ensuite été observée (240 milliards en 2021, 215 en 2022 et 63 milliards à août 2023). Oui, mais pourquoi ?

Cette croissance s’explique par plusieurs facteurs, notamment :

  • La baisse des taux d’intérêt. Les taux d’intérêt sur les prêts immobiliers ont chuté de manière significative au cours des dernières décennies, ce qui a rendu le crédit immobilier plus accessible.
  • La hausse des prix de l’immobilier. Les prix de l’immobilier ont augmenté de manière constante en France, ce qui a nécessité des emprunts plus importants pour l’achat d’une maison.
  • L’évolution des comportements des ménages. Les ménages français sont de plus en plus enclins à recourir au crédit immobilier pour financer l’achat de leur résidence principale.

La croissance du volume de crédits immobiliers a eu un impact significatif sur le marché de l’immobilier en France. Elle a contribué à la hausse des prix de l’immobilier et à l’augmentation du nombre de ménages propriétaires. Elle a peut être aussi poussé une génération entière à se croire à l’abri puisque héritière à court terme d’un « patrimoine à forte valeur ». Même si objectivement, un bien immobilier n’a de valeur que celle que voudront bien lui donner des acquéreurs.

En 2023, on constate une forte baisse du volume de crédits distribués, tout en restant historiquement haut.

Les banques ne masquent qu’à peine leur absence totale de volonté de prêter, sur une activité jugée peu ou pas rentable et surtout bien trop (?) réglementée.

Au delà de ce constat et du débat actuel sur le « bon » volume à avoir et les « bonnes » conditions de financement à délivrer, un mouvement brutal a toujours des effets dramatiques sur un marché, et parfois par extension, sur une économie.

La notre étant particulièrement tirée par son marché immobilier (ne dit on pas que « quand la construction va, tout va » ?), n’est-on pas:

  • En train de creuser la tombe d’une économie déjà moribonde, avec toutes les conséquences sociales et politiques qui découleront de cette situation ?
  • En train de forcer une prise de conscience sur l’aspect essentiel de la prise de risque dans l’enrichissement et de la responsabilité individuelle face à celui-ci ?
https://www.immobilier.notaires.fr/fr/prix-immobilier?typeLocalisation=FRANCE&neuf=A
16 – Propriétaire vs locataire

Propriétaire vs locataire

Le revoilà, le grand combat Propriétaire vs Locataire ! Avec des taux à 5% sur 25 ans pourquoi est-ce encore intéressant d’acheter ? 

✅ Parce que votre mensualité est fixe, donc votre charge de logement l’est tout autant

❌ L’augmentation annuelle de votre loyer est aussi certaine que la mort un jour (ou les impôts…)

✅ Parce que votre prêt est toujours renégociable en cas de baisse des taux 

Contrairement à votre loyer !

✅ Parce que vous protégez votre famille par l’assurance emprunteur en cas de décès, invalidité, incapacité de travail

❌ Alors qu’en tant que locataire, en cas de disparition, vous laissez votre famille dans la panade et que trouver un appartement à louer avec l’AAH … 

✅ Parce qu’à la retraite la fin du crédit compensera la perte de revenus

❌ Compliqué d’assumer un loyer avec une baisse de 40% de revenus et des bailleurs ne voulant plus louer aux personnes de + 65 ans en raison des mesures de protection 

Bref acheter sa résidence principale reste le meilleur investissement, même à 5% .. et la vie est assez compliquée comme ça pour rester locataire !

Propriétaire vs locataire
15 – Réduction drastique du volume de prêts immobiliers

Réduction drastique du volume de prêts immobiliers

-52 % en un an, voilà la réduction du volume de prêts immobiliers constatée par l’étude CSA – CREDIT LOGEMENT. Une opportunité à venir sur une hypothétique baisse des prix de l’immobilier ? Oui et non, au regard d’une politique illisible du logement en France et d’une incapacité financière des bailleurs sociaux à répondre à la demande de logements. Ajouter à ça une règlementation sur la distribution de prêt unique au monde de par sa complexité et son impact sur le ratio risque/rentabilité pour les banques et vous obtenez un marché destructuré, sur lequel plus que jamais l’appui d’un expert est essentiel aux particuliers pour obtenir une solution pour leurs projets immobiliers.

https://www.lobservatoirecreditlogement.fr/uploads/obs_publications/903540573-Diaporama_T2_2023_L_Obs_Cred_Log_CSA.pdf

Volume de crédits